Si vous êtes comme moi, il me semble que la lasagne n’est pas le met le plus excitant qui soit. Ça me fait automatiquement penser à Garfield, le personnage de dessin animé. Un souvenir d’enfance certainement. J’ai cette image du chat avec la gueule grande ouverte, qui engloutit casserole après casserole de lasagnes. Vous voyez, il n’y a rien de trop appétissant. Désolée.
J’entends déjà mes amis italiens hurler d’indignation quant à mon affirmation. Hé ! Oh ! Calmez-vous ! Je ne parle pas de la recette de votre mère qui a été transmise de génération en génération et qui provient directement des ancêtres du pays de l’art et de l’amour ! Donnez-moi une chance de m’expliquer… et si vous êtes encore sceptique de ma vision de la lasagne traditionnelle, vous n’avez qu’à m’inviter pour me faire goûter à votre recette familiale.
Je me suis toujours demandé pourquoi chérir un plat qui ressemble à un échafaudage de pâte (souvent trop cuites), de fromage (avec peu de saveur) et de sauce, lorsque nous avons une multitude de choix beaucoup plus sympathiques et surtout plus appétissants ! D’ailleurs, ça relève presque du miracle de servir une portion de lasagne sans que ça ait l’air d’un éclat mollasse qui s’est fait pulvériser et qui s’est ensuite aplati dans l’assiette. Donc, pour moi, la lasagne est l’un de ces plats qui dort tranquillement dans le coin de mon imagination, et qui parfois me lance un clin d’œil, ce qui déclenche quelques soubresauts à mon orgueil. C’est alors que je dois me disposer à mettre à l’épreuve mes talents culinaires pour préparer un plat rempli de saveurs, et de textures agréables, et qui dans l’assiette reflètera le dur labeur de sa préparation et son l’assemblage !
C’est ainsi que je vous partage ma version d’une lasagne que je considère intéressante, autant pour les yeux que sous la dent. Étant en constante recherche de goûts invitants, j’ai choisi des saveurs ayant du caractère ainsi que des combinaisons simples pour ériger la bête ; le champignon, le romarin, une béchamel au parmesan, une sauce pomodoro classique, le chou frisé et comme fromage pour le gratin le parmesan et le gruyère de grotte vieilli pour y ajouter un peu de personnalité et de piquant. Je souhaitais trouver un équilibre entre des saveurs riches et acidulées, et je crois avoir trouvé un très bon mariage. Donc voici mes rubans aux champignons, pomodoro et chou frisé!
Ingrédients pour la sauce pomodoro (environ 2 tasses)
- 1 oignon moyen
- 2 gousses d’ail
- Piment broyé
- Tomates italiennes en conserves (28 oz)
- Origan sec grec
- Sel et poivre
Ingrédients pour la béchamel (environ 3 tasses)
- Beurre (5 c. à table)
- Farine non blanchie (4 c. à table)
- Lait 3.25 % (4 tasses) + Branche de romarin à infuser avec le lait
- Parmesan (1/4 de tasse)
- Sel et poivre
(Désolée, j’ai omis de photographier la sauce)
Ingrédients pour la garniture A (2 étages de champignons et béchamel)
- 4 tasses de champignons (blanc et café)
- Romarin
- Sel et poivre
Ingrédients pour la garniture B (2 étages de chou frisé et sauce pomodoro)
- 6 tasses de chou frisé haché (kale)
- 1 gros oignon
- Sel et poivre
Ingrédients pour la finition
- Gruyère de grotte vieilli râpé (1 ¾ tasse)
- Parmesan râpé (1 tasse)
L’assemblage
En tout, vous aurez besoin de 9 lanières de pâte à lasagne. J’opte pour des pâtes qui doivent être précuites avant d’assembler la lasagne, et je les fais cuire très légèrement (les rendre malléables) pour qu’elles soient al dente à la fin de la cuisson au four. Commencer par la béchamel au fond du récipient et ensuite faire la procédure qui suit deux fois, pour terminer avec une couche de pâtes.
- Pâtes (3 lanières)
- Béchamel et champignons
- Pâtes (3 lanières)
- Pomodoro et chou frisé
Pour terminer, étendre le restant de la béchamel, et recouvrir de gruyère de grotte et de parmesan et poivre, ce qui ajoutera un petit goût épicé très intéressant. Mettre au four pendant 35 minutes à 350F et faire griller les 5 dernières minutes, pour obtenir une belle croute dorée!